Atouts de l’animal de compagnie pour le processus de guérison

L’UZ Brussel a récemment lancé le projet novateur de la Villa Samson :  une initiative visant à intégrer les animaux de compagnie dans le processus de guérison des patients. Des études ont effectivement démontré que l’animal de compagnie peut influencer l’état de santé de certains patients. On remarque souvent que l’animal domestique est parfois le seul « membre de la famille » du patient, qui en tire beaucoup d’affection et de consolation au quotidien pour faire face à la maladie.

mamy_chienToutefois, le Conseil supérieur de la Santé n’autorise pas les animaux domestiques à l’hôpital, à l’exception des chiens d’assistance. L’UZ Brussel a décidé de bâtir un lieu externe à l’hôpital où patients et animaux de compagnie pourront se retrouver en toute tranquillité. La Villa Samson comptera 6 chambres : durant la matinée, les patients pourront s’y rendre pour des séances de thérapie avec des animaux spécialement formés, et l’après-midi, ils pourront y rencontrer leur propre animal domestique.
Pour mettre sur pied ce projet, l’hôpital s’est inspiré d’initiatives menées à l’étranger, et notamment de l’hôpital des enfants universitaire St Joan de Due à Barcelone. Tous les patients hospitalisés à l’UZ Brussel pourront bénéficier de cette nouvelle structure, à condition que leur pathologie leur permette d’être en contact avec un animal. Le projet vise plus particulièrement certains groupes de patients, comme les enfants ou les personnes âgées isolées. D’autres initiatives du même type sont déjà menées dans les maisons de repos ou instituts pour personnes handicapées, notamment grâce à l’asbl Activ’Dog, créée il y a dix ans déjà, dans le but de favoriser la mise en place d’activités assistées par l’animal.

Pour plus d’infos sur la Villa Samson : http://www.amipourlavie.be/VillaSamson_fr

L’aromathérapie pour atténuer la douleur

En avril dernier, le CHU Ambroise Paré à Mons lançait un projet d’aromathérapie hospitalière orienté sur les douleurs chroniques. Une trentaine de patients ont déjà pu bénéficier de cette prise en charge, sur prescription médicale, en complément à leurs autres traitements.

shutterstock_362623601Cet accompagnement en aromathérapie repose sur l’application d’huiles essentielles pour améliorer le confort des patients hospitalisés. L’hôpital utilise des associations de différentes huiles, conçues sur mesure pour ses patients. Elles sont appliquées par voies cutanée ou olfactive, et ce, sans interagir avec les traitements médicamenteux habituels.  Pour l’instant, elles sont utilisées dans le cadre de douleurs inflammatoires, neuropathiques ou encore morales.

C’est un pas de plus dans la lignée du projet mené par la Clinique Saint-Pierre à Ottignies (évoqué dans un article précédent) qui avait installé quelques diffuseurs d’huiles essentielles.

Toujours dans un objectif d’humanisation des soins, le CHU de Mons est convaincu des bénéfices engendrés en matière de bien-être par ce type de prise en charge et souhaite pérenniser sa démarche.

L’école à l’hôpital : un atout scolaire et thérapeutique

En Belgique, la première ‘classe à l’Hôpital’ remonte aux années 50. Depuis lors, les initiatives d’école à l’hôpital se sont largement étendues dans les institutions du pays, pour assurer également un accompagnement au domicile des enfants malades. De nombreux projets sont aujourd’hui gérés par l’association Ecole à l’Hôpital et à Domicile (EHD), qui comporte à ce jour près de ecole500 collaborateurs bénévoles. Pour les enfants atteints d’une pathologie lourde, qui ne peuvent fréquenter un établissement scolaire, cette initiative revêt de nombreux atouts. Elle permet à l’enfant de poursuivre son cursus scolaire, tout en contribuant à son bien-être psychologique : le fait de continuer à apprendre comme ses amis est bon pour le moral, ce qui a également un impact positif sur les réponses aux traitements. Pour plus d’infos sur l’association : http://www.ehd.be/

Hospitalisation à domicile : un appel à projets pilotes

Les initiatives d’hospitalisation à domicile sont dans l’ère du temps et se multiplient. Leur objectif principal est de permettre aux patients de bénéficier des meilleurs soins dans leur environnement familier et confortable. Bien sûr, il ne s’agit pas d’imposer cette formule à domicile au patient, qui a toujours le libre choix d’être traité à l’hôpital.

Pour favoriser le déploiement de telles initiatives, un appel à projets pilotes a été lancé par le Ministère des Affaires sociales et de la Santé publique. Il s’agit principalement de tester deux types de projets :

  • L’hospitalisation à domicile pour les patients soumis à une antibiothérapie – différents hôpitaux du pays le testent déjà actuellement.
  • L’hospitalisation à domicile pour d’autres types de prise en charge, comme les tests du sommeil qui ne nécessitent pas nécessairement un séjour à l’hôpital.Hospit_domicile

L’objectif de cette appel à projet est d’impliquer le patient comme partenaire actif dans le processus décisionnel thérapeutique, de l’accompagner de la manière la plus efficiente possible, et ce, sans aucun frais supplémentaire à sa charge.

Les propositions de projets doivent être introduites par des groupes de prestataires de soins ou de services, et doivent impérativement comprendre une collaboration avec au moins un hôpital au sein duquel l’expertise médicale et infirmière est prévue.

Plus d’infos sur le site de l’INAMI.

Hospitalisation des personnes handicapées : un guide pour les soignants.

Le film « Handicap et Hôpital » est un guide de bonnes pratiques pour la prise en charge de la personne handicapée. Il aborde principalement la relation soignant-soigné, via des témoignages de professionnels et de proches de patients :

  • Les difficultés liées à méconnaissance des spécificités du patient, le manque de temps pour le comprendre, écouter ses besoins et instaurer la confiance.
  • Le manque d’informations pour établir un contact direct avec la personne selon ses spécificités et son mode de communication.
  • L’environnement humain et matériel qui permet de limiter les angoisses de la personne handicapée, déjà en perte de repères.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=OFuJTSUESPQ[/youtube]

Par des témoignages et exemples très concrets, ce film guide les soignants pour une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap, et propose des outils comme le Poster qui parle de Sparadrap ou certains tableaux de pictogrammes (grille Algoplus, Guide de la PHP…) qui permettent de faciliter la communication entre les soignants et les patients.

L’art de distraire les enfants lors les soins

L’association Sparadrap propose cette vidéo pour sensibiliser le public et les professionnels à la démarche de distraction des enfants durant les soins. Un support qui démontre également l’importance d’impliquer les parents dans le processus.

[youtube width= »800″ height= »315″]https://www.youtube.com/watch?v=agbnHURvBh0[/youtube]

Des activités de cirque pour plus de mobilité en gériatrie

L’association Par Haz’Art propose des ateliers de cirque adaptés pour la gériatrie afin de susciter la mobilité des personnes âgées. Un projet lié à notre étude de satisfaction patients menée dans les services de gériatrie, dont la présentation des résultats est prévue en avril prochain.

Une belle initiative qui sort de l’ordinaire !

[youtube]https://youtu.be/74kO0KhPw8A[/youtube]

L’enfant hospitalisé : comment l’impliquer davantage dans le processus de soins ?

Pour un enfant – comme pour de nombreuses personnes – l’hospitalisation peut être une épreuve particulièrement angoissante. Il est en manque de repères, confronté à la peur de l’inconnu, à la peur de souffrir…et il manque souvent d’informations. C’est ainsi que sur le blog Alors voilà – journal de soignés-soignants réconciliés, Baptiste Beaulieu nous livre ce témoignage d’un enfant hospitalisé, rappelant son besoin d’être informé : « Pourquoi, quand j’ai mal, on me dit « Chutt » ou « ça va aller » ou « mais non, mais non » ? ».

Pour favoriser l’approche orientée « jeune patient », l’association Sparadrap développe régulièrement des outils et formule des recommandations à l’attention des professionnels. Un article revient notamment sur les inquiétudes les plus fréquentes des enfants lors des soins, et les conseils pratiques pour diminuer la peur et la douleur.

La liberté des « petits choix »

Il est rare que le monde médical sollicite l’avis des enfants lorsqu’ils sont pris en charge. Bien sûr, s’il est normal de ne pas leur laisser le choix des actes médicaux à poser, il est toutefois possible de leur laisser une part de liberté en formulant des « petits choix » : la position du lit, l’intensité de la lumière, le choix entre deux positions au moment des soins, etc … Un processus qui tend à augmenter le sentiment de confiance et à conforter l’enfant dans son droit de s’exprimer. Voir l’article à ce sujet sur le site de Sparadrap, qui conseille également aux professionnels d’échanger leur expérience sur de telles pratiques.  N’hésitez pas à nous faire part de ce qui se fait dans votre institution, nous relayerons l’information sur ce site.

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Respect de la dignité des patients : un film pour susciter le débat

Le respect de la dignité et de l’intimité fait partie intégrante d’une approche orientée patient. Dans un article précédent, nous avions déjà évoqué le respect de la pudeur du patient. Il s’agit ici d’améliorer les pratiques en abordant la question selon un processus d’échange d’expériences entre professionnels (assistants sociaux, infirmiers, médecins, cadres, étudiants…) et représentants de patients. Quel comportement adopter pour s’adresser au patient ? Comment signaler sa présence ? Quelles circonstances pour assurer la confidentialité ? Quels incontournables pour veiller au respect de l’intégrité physique et psychologique à chaque instant de l’hospitalisation ?

Ce film, réalisé par le Groupe hospitalier intercommunal Le Raincy-Montfermeil, est un outil inspirant pour susciter le débat en interne.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=uMlkGmVCUUc[/youtube]