Dans le cadre de son stage aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg en 2012, la jeune designer Anne-Laure Desflaches a proposé un projet intitulé « Quand l’appétit va, tout va ! ». Son objectif ? valoriser les repas hospitalier en travaillant sur la vue, le toucher et l’ergonomie, pour aider les patients à retrouver l’appétit. Sans remettre en cause le contenu alimentaire, elle tente de valoriser le travail des cuisiniers en se focalisant sur la présentation des plateaux-repas, le choix de la vaisselle, l’espace de la chambre, la table, l’élaboration de menus personnalisés : « Je suis convaincue que l’anonymat du plateau repas est l’une des choses qui provoquent méfiance et préjugés de la part des patients à propos de la manière dont les plats sont préparés. En mêlant sensations nouvelles ou retrouvées, évocations littéraires ou artistiques, je souhaite amener le patient à redécouvrir son repas… Le plaisir, invité à la table hospitalière, permettrait alors une expérience sensible, le temps d’un repas, le mangeur peut s’abstraire de sa condition de patient (…) il est nécessaire de conjuger la découverte d’une expérience nouvelle et une approche du repas conservant une familiarité, proche du modèle connu. Cela touche aux nombreux outils de la mise en appétit, que ce soit la forme générale du repas, les contenants, la table, les couverts, le menu, l’environnement spatial (…) Revaloriser l’image des acteurs du repas et donc de l’hôpital peut être une manière de ré-humaniser le repas hospitalier. »
Découvrez le mémoire complet de Anne-Laure Desflaches