Gestion des repas : l’exemple du CH BAH

Le Centre Hospitalier du Bois de l’Abbaye et de Hesbaye (CH BAH) à instauré un Atelier de Santé alimentaire, concept unique en Belgique. Cet atelier produit aujourd’hui plus de 7000 repas par jour pour les patients CH BAH et pour le restaurant de l’Institution, mais aussi pour les personnes bénéficiant du service de repas à domicile, pour les écoles, pour les crèches de la Ville de Seraing, et pour les maisons de repos. Tous ces repas sont validés par une commission alimentaire, présidée par des médecins et cuisinés dans le respect d’une ‘charte santé’, qui veille notamment à la qualité diététique, nutritionnelle, gastronomique, environnementale (types et modes de production), éthologique (bien-être animal) et légale (législation). D’autre part, l’Atelier de santé Alimentaire produit également « la valisette santé », un repas équilibré et adapté aux contraintes alimentaires des patients diabétiques, oncologiques et intolérants au gluten. Elle est exclusivement prescrite par les médecins généralistes et spécialistes en accord avec le patient. Une offre qui permet de répondre aux besoins de chacun sans négliger l’importance des plaisirs gustatifs, essentiels au bien-être du patient. Découvrez cette nouvelle cuisine de collectivité en images.

Une initiative qui s’inscrit dans la continuité de notre réflexion sur les repas menés lors des ateliers ASPE, ainsi que nos divers articles qui évoquent également cette thématique et l’importance de la qualité des repas pour le bien-être du patient. N’hésitez pas à nous partager vos initiatives en ce sens.

 

Quand l’appétit va, tout va !

Dans le cadre de son stage aux Hôpitaux universitaires de Strasbourg en 2012, la jeune designer Anne-Laure Desflaches a proposé un projet intitulé « Quand l’appétit va, tout va ! ».  Son objectif ? valoriser les repas hospitalier en travaillant sur la vue, le toucher et l’ergonomie, pour aider les patients à retrouver l’appétit.  Sans remettre en cause le contenu alimentaire, elle tente de valoriser le travail des cuisiniers en se focalisant sur la présentation des plateaux-repas, le choix de la vaisselle, l’espace de la chambre, la table, l’élaboration de menus personnalisés : «  Je suis convaincue que l’anonymat du plateau repas est l’une des choses qui provoquent méfiance et préjugés de la part des patients à propos de la manière dont les plats sont préparés. En mêlant sensations nouvelles ou retrouvées, évocations littéraires ou artistiques, je souhaite amener le patient à redécouvrir son repas… Le plaisir, invité à la table hospitalière, permettrait alors une expérience sensible, le temps d’un repas, le mangeur peut s’abstraire de sa condition de patient (…) il est nécessaire de conjuger la découverte d’une expérience nouvelle et une approche du repas conservant une familiarité, proche du modèle connu. Cela touche aux nombreux outils de la mise en appétit, que ce soit la forme générale du repas, les contenants, la table, les couverts, le menu, l’environnement spatial (…) Revaloriser l’image des acteurs du repas et donc de l’hôpital peut être une manière de ré-humaniser le repas hospitalier. » 

Découvrez le mémoire complet de Anne-Laure Desflaches

L’alimentation du patient est un soin

Chaque jour, 8000 repas sont préparés quotidiennement pour les patients, le personnel et les clients extra-hospitaliers des Hôpitaux universitaires de Genève (services d’aide et de soins à domicile). L’alimentation est considérée comme un soin intégré à la prise en charge globale.

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