Un autre regard sur l’hospitalisation, pour plus d’empathie

Pour favoriser la compréhension de l’expérience vécue par le patient et valoriser l’empathie, certains projets de communication contribuent à porter un autre regard sur la situation d’hospitalisation.

Au Toronto Western Hospital, un projet photographique (« People of UHN ») a permis de capturer des moments de vie auprès de soignants et de soignés, mais aussi auprès des proches et des volontaires. Ces portraits, accompagnés de courtes citations, sont postés deux fois par semaine sur ce site. Un projet destiné à relater et comprendre le rôle et l’expérience vécue par chacun dans l’environnement hospitalier, pour pallier au sentiment d’isolement et recréer du lien.

D’autre part, la Cleveland Clinic évoque l’empathie en image dans ce clip de quelques minutes, qui nous balade dans les pensées de chaque « acteur » hospitalier.

[youtube]https://youtu.be/cDDWvj_q-o8[/youtube]

 

Expérience d’un patient au service des urgences : récit illustré

Dans ce clip de quelques minutes, des étudiants de la Faculté de Santé Publique de l’UCL (option Gestion des Institutions de Soins) illustrent le récit d’un patient victime d’une crise cardiaque et admis aux urgences hospitalières. Dès les premières secondes, l’expérience est relatée comme un moment de vie bouleversé : « L’histoire de mon Stemi a commencé bien avant mon entrée à l’hôpital… ». Le vécu de cet homme, ce qu’il ressent, ce qu’il voit, ce qu’il entend…chaque instant de l’évènement est décrit selon le point de vue du patient. De cette perspective, une analyse fine permet de proposer des recommandations d’amélioration de l’expérience vécue par le patient et ses proches.

[youtube]https://youtu.be/m49hiD-fnlA[/youtube]

Source : travail réalisé par A. Dedonder, I. Gonze, O. Van der Beken et E. Van Loo (2015) dans le cadre du cours de gestion des processus (partie orientation patient) donné par le Pr. F. Bielen à la Faculté de Santé Publique de l’UCL.

Gestion de la douleur induite : reportage des Hôpitaux Universitaires de Genève

Les HUG font le point sur la prise en charge de la douleur et évoquent les méthodes utilisées pour évaluer et limiter la souffrance, quelque soit l’âge du patient.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Y9vgtKbBRQg&list=PL731B32012C81AB80&index=25[/youtube]

 

Cliquez ici si vous ne pouvez visionner le film ci-dessus.

 

Vécu du patient hospitalisé : témoignages

Dans un article publié sur le site www.maisonmedicale.org, Isabelle Degreve, infirmière spécialisée en santé communautaire, aborde le vécu des patients atteints de pathologies graves : quel est leur ressenti face aux atteintes physiques, psychiques et sociales engendrées par les soins au cours de l’hospitalisation ?

Madame Degreve a recueilli les confidences de patients avec lesquels elle entretenait un suivi régulier : que veut dire être patient ? A quoi pense le patient et que ressent-il dans son lit d’hôpital quand il vient se faire opérer ? Se sent-il écouté ? Soutenu ?

Ces entretiens l’ont aidée à mieux comprendre les patients, à mieux les soutenir dans leur métamorphose identitaire face à la maladie. Un magnifique témoignage qui porte une réflexion plus globale sur l’importance du soin et de l’écoute, qui peuvent contribuer à diminuer et anticiper les craintes du patient face à l’hospitalisation.

Découvrez ici l’article complet rédigé par Isabelle Degreve (source : site de la Fédération des maisons médicales).

Patient_lit

Témoignage : quel confort pour le patient aveugle ?

Dans le cadre d’une étude réalisée pour la Croix Rouge de Belgique, nous avons rencontré Alain E. : il est aveugle et nous a apporté son témoignage d’une hospitalisation peu adaptée à son handicap. L’occasion de réfléchir à une prise en charge qui tienne compte des spécificités du patient : il suffit parfois de simples attentions et la présence de volontaires peut être un atout pour optimaliser le confort du patient.

Après avoir été opéré d’une tumeur, je me suis retrouvé immobilisé dans un lit pendant quelques jours.  C’est une situation particulièrement stressante pour une personne aveugle : méconnaissance des lieux, pas de repères spatiaux. 

Lorsqu’on est dans une chambre commune, on craint toujours de heurter le lit de l’autre patient, on a des difficultés à retrouver son nécessaire de toilettes dans les sanitaires, on a peur de renverser un verre d’eau sur la table. A l’heure du repas, je reçois un plateau mais personne ne m’annonce ce qu’il y a dans l’assiette, je dois l’explorer tactilement.

Après l’intervention, avec ma sonde et mon Baxter, je ne sais pas utiliser la canne pour me déplacer sans aide…alors je reste couché. Je dois aussi me débrouiller pour utiliser le lit, le manipuler avec la télécommande.

Au moment des soins, le personnel soignant (infirmiers, médecins, ….) s’approche de moi sans verbaliser les actes médicaux qu’il va poser : mettre le thermomètre dans l’oreille, sans me prévenir, prise de sang,….. Tout me surprend, c’est très inconfortable !

Les gens entrent et sortent de la chambre sans fermer la porte, sans se présenter …… je dois donc retrouver le chemin pour le faire moi-même…

Le soutien d’un volontaire pourrait être important dans ce type de situation, une personne sensibilisée à la déficience visuelle, qui rappelle l’importance de tout verbaliser lorsqu’on communique avec un malvoyant ou un aveugle. En plus de cela, le volontaire pourrait apporter un soutien moral précieux dans ces moments difficiles à vivre.

En tant qu’aveugle, lorsqu’on est affaiblit, le fait de ne pas avoir toutes ses capacités et de ne pas disposer de ses repères est vraiment difficile à vivre dans le milieu hospitalier. Il me paraît indispensable que des personnes bénévoles puissent être formées et sensibilisées à la déficience visuelle par l’équipe spécialisée d’un service d’accompagnement (ergothérapeute, psychologue,…..).

Merci à Alain E. pour son témoignage.

 

 

L’attitude du médecin face au patient

Un article paru dans Le Figaro évoque l’attitude du médecin en consultation et l’impact de son comportement sur la santé du patient. Dans certains pays, les futurs médecins sont davantage sensibilisés à l’empathie et l’écoute, à l’importance de laisser parler son patient, de se positionner physiquement face à lui, d’interpréter son langage non-verbal… un rappel qui peut s’avérer important quand on sait qu’une étude canadienne a démontré qu’un patient décrivant ses symptômes serait interrompu, en moyenne, au bout de dix-huit secondes !

Découvrez l’article paru sur le site du Figaro.fr le 4 mai 2014 : « L’attitude du médecin avec son patient a un impact sur sa santé »

shutterstock_184139423