Nounours est hospitalisé !

La clinique des nounours est une initiative menée aux Cliniques universitaires Saint Luc, dont l’objectif est à la fois ludique et pédagogique : il s’agit d’assurer la prise en charge hospitalière de Nounours pour faire découvrir le monde médical aux enfants et dédramatiser ainsi l’intervention hospitalière.  Un projet qui donne aussi l’occasion aux étudiants en médecine d’adopter la meilleure attitude possible en présence d’enfants, mais aussi d’anticiper les réactions et questions susceptibles d’être posées par les petits.

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Découvrez le site du projet : http://www.clinique-des-nounours.be

 

Hospitalisation et spiritualité

Nous avons déjà évoqué dans plusieurs articles l’importance des aspects culturels pour une approche des soins orientée patients. La spiritualité est fortement liée à ces aspects culturels : elle est issue d’une réflexion personnelle autour d’expériences de vie, et peut être liée ou non à la religion.

Le patient hospitalisé et ses proches, confrontés à des situations de maladie grave ou de mort imminente, cherchent souvent à donner du sens à la situation, à apprivoiser des angoisses et exprimer des sentiments profonds. Le fait de se rattacher et de se rassembler autour de notions spirituelles peut aider à surmonter certaines situations (aussi surmontables qu’elles puissent être), pallier à la solitude et augmenter la résistance psychologique pour faire face à la maladie.

La spiritualité est souvent mise sur le côté par les professionnels de soin : ils se concentrent sur les aspects médicaux et purement physiques de la prise en charge et doivent faire preuve de neutralité pour aborder le patient en toute objectivité. Le site Hospichild propose un dossier pertinent sur le sujet, évoquant les approches de la spiritualité à l’hôpital, le défi que cela représente pour les soignants et des exemples de mise en pratique.

Suite à un groupe de travail mené à l’Université de Lausanne pour traiter de « L’esprit et ses mécanismes face à la mort », un cycle de conférences a été mené en 2013 sur la santé et la spiritualité. Le psychiatre Jacques Besson, professeur à l’Université de Lausanne, a participé à ce groupe de travail et introduit ici la notion de Santé spirituelle.

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Découvrez également l’intervention du Professeur Dominique Jacquemin, lors de la conférence organisée par l’asbl Sesame en 2012 « Spiritualités : quelle place leur accorder dans les soins ? ».

N’hésitez pas à nous faire part de vos expériences sur le sujet.

L’enfant hospitalisé : comment l’impliquer davantage dans le processus de soins ?

Pour un enfant – comme pour de nombreuses personnes – l’hospitalisation peut être une épreuve particulièrement angoissante. Il est en manque de repères, confronté à la peur de l’inconnu, à la peur de souffrir…et il manque souvent d’informations. C’est ainsi que sur le blog Alors voilà – journal de soignés-soignants réconciliés, Baptiste Beaulieu nous livre ce témoignage d’un enfant hospitalisé, rappelant son besoin d’être informé : « Pourquoi, quand j’ai mal, on me dit « Chutt » ou « ça va aller » ou « mais non, mais non » ? ».

Pour favoriser l’approche orientée « jeune patient », l’association Sparadrap développe régulièrement des outils et formule des recommandations à l’attention des professionnels. Un article revient notamment sur les inquiétudes les plus fréquentes des enfants lors des soins, et les conseils pratiques pour diminuer la peur et la douleur.

La liberté des « petits choix »

Il est rare que le monde médical sollicite l’avis des enfants lorsqu’ils sont pris en charge. Bien sûr, s’il est normal de ne pas leur laisser le choix des actes médicaux à poser, il est toutefois possible de leur laisser une part de liberté en formulant des « petits choix » : la position du lit, l’intensité de la lumière, le choix entre deux positions au moment des soins, etc … Un processus qui tend à augmenter le sentiment de confiance et à conforter l’enfant dans son droit de s’exprimer. Voir l’article à ce sujet sur le site de Sparadrap, qui conseille également aux professionnels d’échanger leur expérience sur de telles pratiques.  N’hésitez pas à nous faire part de ce qui se fait dans votre institution, nous relayerons l’information sur ce site.

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Impact de la décision médicale partagée

Ces dernières années, plusieurs études se sont penchées sur l’implication du patient dans le choix de son traitement : elle permettrait notamment d’éviter l’abus d’antibiotiques et tendrait à réduire l’anxiété du patient, plus en confiance quand il a été concerté pour un traitement. Toutefois, il a également été démontré qu’en consultation, un patient qui décrit ses symptômes serait interrompu au bout de 18 secondes en moyenne ! Une situation qui révèle que si les compétences relationnelles sont abordées lors des études de médecine, elles restent accessoires et peu évaluées, alors qu’elles s’avèrent primordiales pour une prise en charge orientée patient.

Retrouvez l’article paru dans le Figaro Santé à ce sujet.

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CHU Sherbrooke : l’expérience du patient en images

Au Québec, le CHU Sherbrooke a élaboré un clip pour illustrer l’expérience du patient. L’occasion de rappeler l’importance, pour le personnel soignant, de « voir, écouter et s’adapter », face aux sentiments d’anxiété, d’incompréhension et de douleur ressentis par les patients. Un film qui s’inscrit dans la lignée d’un article publié précédemment sur ce blog, dans lequel la Cleveland Clinic abordait le thème de l’empathie envers le patient.

[youtube]https://youtu.be/vPQ9AJ8LtXA[/youtube]

Inégalités de santé face au phénomène migratoire

En 2012, le groupe de travail ETHEALTH a rassemblé des experts en soins de santé et spécialistes de l’interculturel pour formuler des recommandations afin de réduire les inégalités de santé parmi les migrants et minorités ethniques. Plus que jamais d’actualité, ces recommandations portent sur quelques principes-clés :

  • Assurer une prise en charge adaptée à ces groupes de populations en tenant compte du quotidien de la personne, de son contexte socio-économique, culturel et de communication, pour favoriser des soins de santé non discriminatoires.
  • Prévoir des formations pour sensibiliser le personnel soignant, afin d’avoir des professionnels culturellement compétents face aux inégalités ethniques de santé.
  • Assurer un processus de prévention et de promotion de la santé auprès des migrants et des minorités ethniques, leur donner les mêmes opportunités que le reste de la population.
  • Etre particulièrement attentifs aux groupes plus vulnérables, ne disposant pas encore de couverture santé ou présentant des troubles de la santé mentale.

Ces recommandations peuvent servir de support pour un débat interne sur la politique à mener afin de favoriser l’égalité des soins.

Si vous avez des ressources à nous partager sur cette thématique, n’hésitez pas à nous les faire parvenir à info@patientfriendlyhospital.be

« Vers les soins de santé interculturels : recommandations pour la réduction des inégalités de santé parmi les migrants et minorités ethniques.  », V.Lorant, I. Deluyn, M. Dauvrin, I. Coune et H. Verrept, décembre 2011.