Un équipement multi-sensoriel pour la rééducation

Stimuler les cinq sens de patients neurovégétatifs cérébro-lésés, voilà l’objectif poursuivi par le service de neurochirurgie du CHU de Rouen, qui s’est doté d’une salle de bain thérapeutique « Snoezelen ». Cet espace est destiné à rééduquer les fonctions corporelles et émotionnelles du patient grâce à un équipement multi-sensoriel.

Une initiative qui rappelle le projet gériatrique du Centre hospitalier Bois de l’Abbaye et de Hesbaye, évoqué lors d’une de nos rencontres ASPE.

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La zoothérapie à l’hôpital

La zoothérapie est un projet thérapeutique développé avec des animaux rigoureusement sélectionnés. Ils apportent un soutien aux patients, notamment ici dans le service pédiatrique d’un hôpital français. Christine Levant a importé cette discipline du Canada et la développe aujourd’hui dans plusieurs établissements.

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Une initiative similaire est menée chez nous via l‘asbl Activ’Dog.

La déco, quel effet !

Alors que le moral peut-être au plus bas au moment d’une hospitalisation, la décoration des espaces d’accueil et de soin peut influencer favorablement l’état du patient et l’aider à faire face à la maladie. Voici quelques exemples inspirants.

A Londres, un collectif d’artiste a été sollicité pour redécorer l’hôpital pour enfants London Royal. Un vent de fraîcheur et une touche de folie qui ne laissera pas indifférent. Une initiative qui tend à rappeler la visite du mois dernier au service de pédiatrie du CHWAPI.

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Retrouvez ici d’autres illustrations de cette initiative.

Autre projet, de saison cette fois : les fêtes de Noël inspirent le monde médical, qui conceptualise les traditionnelles guirlandes, sapins et boules de Noël.  Il y a du joli, de l’astucieux, de l’humoristique et du…déroutant !

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Retrouvez l’article complet et d’autres illustrations.

We-Care, un projet éducatif audiovisuel pour les services de néonatologie

Développé en 2015 par le CHC à Liège et le ZOL à Genk, le programme audiovisuel éducatif “We-Care” remporte un franc succès, tant auprès des parents que des soignants.

Ce projet vise à impliquer davantage les parents dans les soins apportés aux enfants, et ce, quel que soit leur âge. Il a aussi pour objectif de favoriser des séjours hospitaliers plus courts.

shutterstock_200480408Le programme est constitué de deux parties. La première partie se déroule à l’hôpital : quelques jours après la naissance de leur enfant, les parents disposent d’une tablette pour visionner le programme. En complément à la prise en charge assurée par l’équipe de néonatalogie, ils peuvent y visionner des vidéos de mise en situation, ainsi que divers témoignages de soignants et de parents qui ont vécu la prématurité de leur enfant dans le même hôpital. Une cinquantaine de vidéos sont proposées, abordant divers thèmes relatifs aux nourrissons et à leurs besoins. Le but étant d’informer les parents, mais aussi d’ouvrir la discussion avec l’équipe.

La seconde partie du programme concerne le suivi post-hospitalier. Lorsque les parents rentrent chez eux, ils reçoivent par mail des liens pour visionner des vidéos d’informations adaptée à l’âge de leur enfant. Les conseils sont donnés par le spécialiste qui s’est occupé du bébé, dans le centre où il a séjourné.

Ce projet a déjà remporté un franc succès et s’étend progressivement à d’autres hôpitaux. Il offre assurément une réponse à un besoin d’informations des parents.

 

L’UZ Brussel propose un nouveau centre d’infos pour le patient

Pour optimiser le soutien aux patients et aux visiteurs, l’UZ Brussel propose aujourd’hui un centre d’information complémentaire aux guichets existants, où l’accueil est assuré par des bénévoles. Baptisé « info@UZ », l’espace est aménagé dans le hall principal et chacun peut y retrouver toutes les informations utiles concernant les services et consultations. Deux ordinateurs permettent aux patients de rechercher et imprimer les informations relatives aux soins à partir du « portail patients » – avec un accompagnement si nécessaire.  Sur demande, les patients peuvent également disposer d’une démonstration pour l’utilisation du portail.  L’espace centralise également les divers supports d’informations disponible, tous les folders et brochures proposés par l’UZ Brussel.
Avec cette initiative, l’UZ Brussel a pour objectif de mieux informer les patients pour les encourager à devenir acteurs de leur processus de soins. L’accompagnement proposé est aussi une réponse au ‘fossé numérique’ : tout le monde n’a pas accès à internet et certains éprouvent encore des difficultés à l’utiliser. Les réactions des patients au nouveau centre d’information ‘info@UZ’ seront évaluées en permanence pour que l’initiative puisse évoluer avec les attentes des patients et des visiteurs.

D’autre part, l’UZ Brussel organise aussi plusieurs fois par an une séance « prise de parole » du patient, où chacun peut exprimer son feedback p/r aux services de l’hôpital, dans un souci d’amélioration c
ontinue.

Plus d’infos sur le site de l’UZ Brussel.

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Des soins palliatifs, bien avant l’arrêt des traitements

Nous l’évoquions dans un article en juin dernier, les soins palliatifs connaissent une évolution. Alors que la loi relative aux soins palliatifs n’avait encore jamais été modifiée depuis 2002, les réalités de terrain et les mentalités ont changé. Une nouvelle loi a été publiée en août dernier : une adaptation législative qui devrait amener à débuter les soins palliatifs plus précocement.

Dans notre pays, des études ont mis en évidence que les soins palliatifs sont commencés bien trop tardivement, alors que les besoins sont présents plus tôt. L’étude FLIECE**, menée en Flandre, a permis d’objectiver la situation : pour les affections non cancéreuses (par ex. une insuffisance cardiaque), les soins palliatifs débutent en moyenne 10 à 12 jours avant le décès du patient. Pour les pathologies cancéreuses, le recours à de tels soins a lieu en moyenne 3 semaines avant le décès. C’est deux fois plus tard que dans d’autres pays comme les Etats-Unis.

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La nouvelle loi élargit le concept des soins palliatifs en ne le limitant plus à la ‘fin de vie’. Une modification législative qui devrait mener, sur le terrain aussi, à une modification des pratiques.

Pour faciliter le processus, un outil vient d’être mis au point afin d’identifier les patients palliatifs et d’évaluer leurs besoins, indépendamment de leur pathologie et de leur espérance de vie. Les experts de la Commission d’évaluation soins palliatifs doivent maintenant se pencher sur son implémentation.

La Fondation contre le Cancer, de son côté, souligne qu’il existe encore beaucoup de tabous par rapport aux soins palliatifs et qu’il est essentiel, à côté de cette nouvelle loi, de travailler aussi sur la communication auprès des professionnels et des patients.

* La loi modifiant la loi du 14 juin 2002 qui vise à élargir la définition des soins palliatifs, entérinée par la Chambre le 23 juin 2016, a été promulguée le 21juillet 2016 et publiée au Moniteur belge le 29 août 2016.

**Flanders Study to Improve End-of-Life Care and Evaluation Tools FLIECE