La Vie-Là : un projet pour augmenter les chances de guérison

En septembre 2013, la Clinique Saint Pierre (Ottignies) a ouvert une maison entièrement dédiée à la médecine intégrative pour ses patients atteints de cancer. Située à quelques centaines de mètres de son bâtiment principal, La Vie est là a pour mission d’améliorer la qualité de vie des patients pendant et après le traitement (durant l’année qui suit). Elle propose un programme destiné à réduire le stress, la dépression et la douleur, et à améliorer la tolérance aux traitements. Parmi les activités proposées, citons par exemple les massages thérapeutiques, le mindfulness, le coaching émotionnel et mental, les ateliers nutrition, le yoga, la marche nordique, ou encore les ateliers d’expression (peinture, chant, écriture…). Une attention est également accordée aux soins esthétiques avec des ateliers maquillage, des conseils pour surmonter la chute des cheveux due à la chimiothérapie, choisir les perruques, foulards et lingerie adaptée, etc.

L’objectif du projet est de réduire le taux de récidive et d’augmenter les chances de guérison grâce à l’amélioration du suivi des traitements et la modification des comportements de santé. Les activités proposées visent à augmenter l’immunité induite par le bien-être global. La Vie est là permet également à ses patients de rompre l’isolement, de se soutenir mutuellement, de s’entraider et de partager le vécu commun de la maladie et des traitements. L’expérience a déjà démontré que les effets bénéfiques sur les patients dépassent les objectifs premiers de l’initiative.

Plus d’infos : http://www.lavielaottignies.org

laviela

Gestion des repas : l’exemple du CH BAH

Le Centre Hospitalier du Bois de l’Abbaye et de Hesbaye (CH BAH) à instauré un Atelier de Santé alimentaire, concept unique en Belgique. Cet atelier produit aujourd’hui plus de 7000 repas par jour pour les patients CH BAH et pour le restaurant de l’Institution, mais aussi pour les personnes bénéficiant du service de repas à domicile, pour les écoles, pour les crèches de la Ville de Seraing, et pour les maisons de repos. Tous ces repas sont validés par une commission alimentaire, présidée par des médecins et cuisinés dans le respect d’une ‘charte santé’, qui veille notamment à la qualité diététique, nutritionnelle, gastronomique, environnementale (types et modes de production), éthologique (bien-être animal) et légale (législation). D’autre part, l’Atelier de santé Alimentaire produit également « la valisette santé », un repas équilibré et adapté aux contraintes alimentaires des patients diabétiques, oncologiques et intolérants au gluten. Elle est exclusivement prescrite par les médecins généralistes et spécialistes en accord avec le patient. Une offre qui permet de répondre aux besoins de chacun sans négliger l’importance des plaisirs gustatifs, essentiels au bien-être du patient. Découvrez cette nouvelle cuisine de collectivité en images.

Une initiative qui s’inscrit dans la continuité de notre réflexion sur les repas menés lors des ateliers ASPE, ainsi que nos divers articles qui évoquent également cette thématique et l’importance de la qualité des repas pour le bien-être du patient. N’hésitez pas à nous partager vos initiatives en ce sens.

 

Atouts de l’animal de compagnie pour le processus de guérison

L’UZ Brussel a récemment lancé le projet novateur de la Villa Samson :  une initiative visant à intégrer les animaux de compagnie dans le processus de guérison des patients. Des études ont effectivement démontré que l’animal de compagnie peut influencer l’état de santé de certains patients. On remarque souvent que l’animal domestique est parfois le seul « membre de la famille » du patient, qui en tire beaucoup d’affection et de consolation au quotidien pour faire face à la maladie.

mamy_chienToutefois, le Conseil supérieur de la Santé n’autorise pas les animaux domestiques à l’hôpital, à l’exception des chiens d’assistance. L’UZ Brussel a décidé de bâtir un lieu externe à l’hôpital où patients et animaux de compagnie pourront se retrouver en toute tranquillité. La Villa Samson comptera 6 chambres : durant la matinée, les patients pourront s’y rendre pour des séances de thérapie avec des animaux spécialement formés, et l’après-midi, ils pourront y rencontrer leur propre animal domestique.
Pour mettre sur pied ce projet, l’hôpital s’est inspiré d’initiatives menées à l’étranger, et notamment de l’hôpital des enfants universitaire St Joan de Due à Barcelone. Tous les patients hospitalisés à l’UZ Brussel pourront bénéficier de cette nouvelle structure, à condition que leur pathologie leur permette d’être en contact avec un animal. Le projet vise plus particulièrement certains groupes de patients, comme les enfants ou les personnes âgées isolées. D’autres initiatives du même type sont déjà menées dans les maisons de repos ou instituts pour personnes handicapées, notamment grâce à l’asbl Activ’Dog, créée il y a dix ans déjà, dans le but de favoriser la mise en place d’activités assistées par l’animal.

Pour plus d’infos sur la Villa Samson : http://www.amipourlavie.be/VillaSamson_fr

Adapter les soins aux personnes à faible littératie en santé

Une étude menée aux Pays Bas a tenté de cerner les compétences et mesures nécessaires pour permettre aux établissements de soins de santé de mieux tenir compte des patients à faible niveau de littératie en santé.

Un recensement des outils méthodologique a été mené, ainsi que des entretiens avec des personnes actives dans le domaine. L’étude a permis d’établir un état des lieux et d’identifier 10 pistes d’amélioration possibles, comprenant notamment une plus grande implication de l’organisation dans son ensemble, une étude des besoins de la population concernée et le développement d’une communication simple et claire, à développer en impliquant directement le groupe cible concerné.

Retrouvé la synthèse rédigée dans le cadre de notre veille scientifique : Veille scientifique – littératie en santé

L’aromathérapie pour atténuer la douleur

En avril dernier, le CHU Ambroise Paré à Mons lançait un projet d’aromathérapie hospitalière orienté sur les douleurs chroniques. Une trentaine de patients ont déjà pu bénéficier de cette prise en charge, sur prescription médicale, en complément à leurs autres traitements.

shutterstock_362623601Cet accompagnement en aromathérapie repose sur l’application d’huiles essentielles pour améliorer le confort des patients hospitalisés. L’hôpital utilise des associations de différentes huiles, conçues sur mesure pour ses patients. Elles sont appliquées par voies cutanée ou olfactive, et ce, sans interagir avec les traitements médicamenteux habituels.  Pour l’instant, elles sont utilisées dans le cadre de douleurs inflammatoires, neuropathiques ou encore morales.

C’est un pas de plus dans la lignée du projet mené par la Clinique Saint-Pierre à Ottignies (évoqué dans un article précédent) qui avait installé quelques diffuseurs d’huiles essentielles.

Toujours dans un objectif d’humanisation des soins, le CHU de Mons est convaincu des bénéfices engendrés en matière de bien-être par ce type de prise en charge et souhaite pérenniser sa démarche.

Le Réseau Santé Wallon : un outil qui contribue à la qualité des soins

A la mi-juillet, le Réseau Santé Wallon (RSW) comptabilisait 720.000 inscriptions. Il a franchi le seuil des 20% de la population wallonne inscrite et rassemble près de 21 millions de résultats et documents médicaux disponibles en ligne au départ des prestataires de soins (hôpitaux, médecins généralistes et autres acteurs de soins ambulatoires).

E-santePlate-forme hautement sécurisée de consultation de documents médicaux informatisés, le RSW permet de partager le dossier d’un patient entre les médecins qui le prennent en charge.  L’outil constitue un gain de temps pour les prestataires de soins qui recherchent des informations concernant leurs patients, et contribue à améliorer la qualité et l’accès aux soins de santé. Dans des situations d’urgence, par exemple, il permet au médecin en charge du patient d’accéder directement aux informations dont il a besoin. Il contribue également à une bonne gestion des soins de santé en permettant aux prestataires de soins de voir les actes techniques déjà réalisés, ce qui permet de réduire les actes redondants. Le RSW collabore avec les autres plates-formes régionales (le hub bruxellois et les trois hubs flamands), toutes interconnectées via le niveau fédéral (eHealth).

Plus d’infos sur www.rsw.be

Vous utilisez déjà cet outil ? Partagez-nous votre témoignage !

Des clips vidéo pour mieux informer le patient

Un article rédigé par une gynécologue américaine évoque l’importance de diffuser une information vulgarisée, accessible à un large public. Elle explique notamment comment des supports filmés ont permis d’aider l’une de ses patientes à mieux comprendre les enjeux liés à l’accouchement de ses jumeaux. Un film explicatif, conçu par le New England Journal of Medicine, l’a notamment aidée à prendre des décisions de manière éclairée, en collaboration avec son médecin.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AQjx4l2mMac[/youtube]

Une information filmée et animée avec des infographies tend à faciliter la compréhension, au delà du jargon médical.

Nous avions déjà traité divers exemples d’éducation patient via les vidéos : c’est notamment le cas de la chaîne de vidéos des hôpitaux universitaires de Genève, qui traitent diverses thématiques notamment via les témoignages de patients.

Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui impose ce type de traitement de l’information. L’information filmée sollicite davantage notre attention par des sons, des images, et des informations structurées. La communication patient doit pouvoir s’adapter aux tendances et au mode de consommation de l’information actuelle. Une tendance qui ne condamne pas nécessairement les supports imprimés, mais qui nécessite une réflexion quant à la nécessité de proposer des supports diversifiés, infographies et courtes vidéos pour répondre aux besoin des patients.

Source : Kevinmd.com